Spectacle vivant

Adaptation contemporaine du conte du petit chaperon rouge & création d’un spectacle : LE GRAND ZAPPING – Créer par des Ados
Avec une classe d’ados du territoire de Creil Sud Oise, on a fabriqué du récit comme on allume des feux : un mot, une étincelle, et ça part. Je leur ai raconté des histoires. Ils, elles s’en sont emparé, puis ont modernisé le conte du petit chaperon rouge.
Chez nous, le chaperon, c’est un garçon — un ado du coin — qui s’est perdu dans le RER en allant chercher du shampoing chez son oncle. Le grand méchant loup ? Un crocodile, bien glissant, bien flippant, qui rôde dans les champs. Ils, elles ont repris le conte, l’ont frotté à leur quotidien, ils l’ont remixé à plusieurs voix, en impro, en éclats, avec leurs mots à eux. Des mots de maintenant. Des mots qui claquent, qui trébuchent parfois, mais qui disent vrai.
Ce morceau d’histoire, ils, elles l’ont posé dans un grand zapping télé. Un journal de 20h comme vous n’en verrez pas sur vos chaînes. Un JT fait maison, peuplé de vlog, de télé réalité à mourir de rire, de scènes volées à l’instant, de personnages sortis tout droit de leur fantaisie collant à leur personnalité.
Tout ça est né dans une salle de classe, mais ça déborde maintenant.
Ça déborde de rires, de regards qui pétillent, de silences qui en disent long.
C’était pas un atelier. C’était un laboratoire vivant. Une scène sans scène. Un geste artistique collectif, bancal parfois, mais vibrant.
C’est pas qu’un geste artistique. C’est un moment qu’on a traversé ensemble.
Et ça, ça vaut tous les crocodiles du monde.
Collaboration avec la classe de Mme Nahéma Moussi au Lycée André Malraux à Montataire.
Ce spectacle de 40 min à été joué devant deux autres classes ainsi que l’équipe administrative de l’établissement.
Invention de conte & mise en scène : Le monde à l’envers
Un récit polyphonique – Créé par des élèves allophones à Creil
Audrey, professeure d’une classe d’allophones, et Mathilde, magicienne du CDI du collège Jules Michelet à Creil, m’ont invité à rencontrer deux classes d’élèves venus d’ailleurs, pour créer un spectacle avec eux.
On s’est rencontrés. On a joué. On a parlé. On a ri. Ils, elles se sont raconté. Un récit absurde est né. Un récit pas comme les autres, né d’accents multiples, de silences habités, de gestes timides devenus puissants. Ils, elles ont pris la parole. En français. En portugais. En arabe. En pashto. En turc.
C’était pas un cours de théâtre. C’était une traversée.
Une traversée des langues, des frontières, des peurs.
Alors ils l’ont incarné. Avec leurs corps, leurs regards, leurs voix hésitantes mais debout.
Devant leurs camarades, devant leurs parents. Devant eux-mêmes.
Un geste artistique, collectif, fragile parfois, mais furieusement vivant.
C’était un spectacle. C’était une rencontre. C’était surtout un acte de présence.


Invention de conte & mise en scène : Les gardien.nes des couleurs et le Noxor
Je suis conteuse. Et cette aventure, je l’ai commencée en partant d’eux :
les 24 enfants de la classe d’Éva Hug. Je suis partie de leurs envies, de leurs idées, de leur monde.
Pendant ma présence, c’était le temps du carnaval. Alors après avoir écouté quelques histoires, les enfants ont eu envie d’en inventer une à leur tour. Mais pas seulement ! Ils voulaient aussi la jouer, la vivre avec leur corps.
Ils ont donc créé ensemble une grande histoire :
Un monstre noir, appelé Noxor, engloutissait les couleurs et les enfants du carnaval.
Pour le vaincre, des super-héros et super-héroïnes sont partis visiter plusieurs mondes imaginaires, à la recherche d’aide et de pouvoirs colorés.
Ensemble, ils ont ramené la couleur, ils ont combattu Noxor… et grâce à eux, le monstre s’est transformé…
en un chat mignon.
Cette histoire, c’est la leur. Je les ai accompagnés à imaginer, écrire, puis à incarner leurs idées sur scène, avec leur corps, leur voix, leur cœur.
C’est un projet qui mêle conte, théâtre, imaginaire et coopération. Un beau moment de création collective, joyeux et fort.
Enregistrement sonore
Portrait d’habitant de la ville de Montataire en transformation
Dans le cadre du CLÉA à Creil Sud Oise, nous étions deux artistes en résidence : moi, conteuse et Pier Gajewski, dessinateur et auteur de bande dessinée.
Dans le quartier des Martinets, en pleine transformation urbaine, on nous a proposé d’aller à la rencontre de quelques habitants. Alors, nous avons pris le temps de les écouter,
de partager un moment, un souvenir, un bout de leur vie.
De ces échanges sont nés des portraits sensibles et vivants :
Pier a dessiné les visages et moi, j’ai recueilli et enregistré leurs voix, leurs histoires.
Ces portraits, à deux voix, racontent une mémoire du quartier, faite de rêves, de luttes, de sourires et de liens. Une expérience humaine forte, qui m’a profondément touchée.
Merci à toutes celles et ceux qui ont accepté de se livrer, de nous faire confiance, et de nous offrir un peu d’eux.
Son prénom, c’est Bernard. Mais ici, tout le monde l’appelle Nanar.
Portrait de Fatiha

Regard croisées – Deux espaces, deux artistes, deux sœurs : Diren (conteuse) et Derya (comédienne)
Nous sommes sœurs, oui, mais aussi complices de création. Les deux lieux où nous sommes intervenues sont voisins depuis peu :
– d’un côté, l’ALSH, un centre de loisirs pour les enfants de 3 à 5 ans ;
– de l’autre, une résidence autonomie pour personnes âgées.
Nous avons décidé d’aller à leur rencontre, et surtout… de les faire se rencontrer. Des enfants du centre de loisirs sont donc allés rendre visite aux aînés.
Avec des questions toutes simples, pleines de curiosité et de spontanéité :
– C’est quoi ton plat préféré ?
– Tu jouais à quoi, toi, quand t’étais petit(e) ?
– Tu peux me raconter un souvenir ?
Il y a eu des rires. Des silences aussi. Des échanges timides, puis plus libres Des cartes pour réveiller la mémoire, des dés pour inventer des histoires ensemble.
Peu à peu, les récits sont nés : des histoires à deux générations, mêlées, partagées, portées par les tout-petits et les anciens. On a enregistré des sons,
pris des photos, capté des regards et des mots précieux. On a créé des récits bricolés ensemble, à plusieurs voix, à plusieurs âges. Et pour célébrer tout cela, nous avons organisé un vernissage : un moment doux, joyeux, vibrant, pour marquer l’ouverture de ce lieu partagé, et honorer cette belle rencontre entre générations.





